Community Management

Le community management est-il compris par les directeurs d’entreprises ?

Le community management progresse peu à peu en France, mais est-il vraiment compris par les directeurs d'entreprises au marketing, communication, RH... ?

Le community management progresse peu à peu auprès des entreprises françaises, mais il peine encore à être pleinement compris par les directions des entreprises.

Que ce soit la direction marketing, communication, ressources humaines et commerciale, les responsables des grandes et moyennes entreprises ont encore du retard à rattraper sur la compréhension et l’intérêt du community management.

 

Le community management mal compris par les directeurs

Si le community management est encore mal compris par les directeurs de certaines grandes et moyennes entreprises, c’est en partie par manque de formation et de compréhension des enjeux autour du digital.

Si la transformation digitale des entreprises est pour beaucoup un sujet tendance, il émane d’une réalité à laquelle beaucoup de dirigeants devraient prêter l’oreille.

Le community management mal compris par les directeursmal compris par les directeurs

crédit photo : iStock by Getty Images

 

Il ne s’agit pas que d’une mutation des usages et de son offre, mais davantage une nécessité d’aller vers une vision commune en interne, afin de travailler dans la même direction. Si comprendre le community management est un point, on pourrait lui adjoindre le big data, le social selling et beaucoup d’autres leviers qui tendent vers un profond changement des méthodes de travail.

Ainsi il serait indispensable à une direction de la communication, de comprendre tous les enjeux qui gravitent autour du web et des métiers redéfinis pour l’exploiter.

Le community manager n’est pas un profil qui s’amuse sur les réseaux sociaux. Il est tantôt un exécutant qui déploie une stratégie, quand il œuvre au sein d’une structure qui à une maturité digitale, et tantôt un stratège qui doit prendre en charge un ensemble d’actions (au sein des petites structures).

Il est plus facile à intégrer en entreprise, que certains axes à déployer et nécessitant davantage de moyens et de mutations internes.

 

Community management et évangélisation du digital

Le community manager peut parfois se retrouver seul à se comprendre au sein d’une entreprise. Pour pallier à cet état de solitude et être compris par sa direction, il ne faut pas hésiter à évangéliser ses responsables et organiser des ateliers de formation aux réseaux sociaux.

De la même manière sur les enjeux d’une présence web et concernant la recherche de visibilité.

C’est un rôle qui n’est pas facile à assumer, car en parallèle il faut aussi rassurer que le CM n’est pas là pour prendre la place d’un responsable, ou d’une éventuelle personne qui se sentirait sur la défensive.

Ce sont des situations vécues au sein de nombreux groupes, et il faut savoir rapidement couper court à des rapports de force qui pourraient s’installer.

 

Comment agir auprès du personnel ?

Un community manager étant à l’aise sur l’environnement web, devra comprendre que les responsables et les postes stratégiques au sein de son entreprise, peuvent accuser un retard sur l’outil et les actions permettant de gagner en visibilité.

Le CM devra faire preuve de patience et pourra organiser des petites sessions en interne pour expliquer son rôle, afin d’être mieux compris et surtout d’être intégré par les équipes.

Il n’est pas rare de se sentir à l’écart quand on est prédisposé à l’utilisation d’internet, mais c’est une question de crainte et de protection vis à vis de son poste pour les salariés présents. Ainsi le community manager devra aussi avec prudence et tact, faire comprendre qu’il n’est pas là pour remplacer qui que ce soit.

Il sera là pour venir en renfort et sensibiliser sur le community management à déployer, afin d’aider à atteindre des objectifs.

Former sans prétention les directeurs clés de l’entreprise peut être un bon moyen pour s’imprégner de la culture d’entreprise et ainsi échanger sur des synergies entre offline et online.

Si vous êtes embauché en tant que community manager, c’est qu’il y a déjà eu un intérêt manifesté par l’entreprise pour vous intégrer aux équipes.

La phase suivante sera de sonder la maturité web au travers des besoins et des objectifs fixés, et être force de proposition en visant un appui et un rôle de formateur.

 

Dans un état des lieux du numérique en France établi par Google, et relayé il y a quelques jours sur le Monde, on notait ce point crucial  sur la formation :

Point de blocage : la formation. Sur le marché de l’emploi, au moins 50 000 postes du numérique sur un peu plus d’1 million seront non pourvus d’ici 2020, selon la Dares, le service de statistiques du ministère du travail.

Cependant, au sein de ce bilan relativement critique, l’étude de Google vise un atout majeur de la France : « très connectés et équipés mais également adeptes d’usages innovants comme le streaming musical, les petites annonces en ligne etc…, les Français sont toujours prêts à saisir les opportunités qui leur sont offertes via le numérique. » 

Un capital d’après les auteurs du rapport, qui ne demande qu’à être fructifié.

source : Le Monde

Être entouré de personnes qui comprennent mieux vos missions vous aidera à une meilleure intégration, mais également à un épanouissement dans votre travail.

community management - évangéliser ses équipes - Journal du community manager

crédit photo : iStock by Getty Images

 

La crainte des stagiaires community manager

Parfois la tendance s’inverse et ce sont les stagiaires armés d’un cursus de community manager, qui craignent de ne pas être à la hauteur. C’est un état d’esprit récurrent pendant la recherche de stage et au moment d’intégrer l’entreprise.

C’est pourtant à ce moment-là qu’il faut prendre confiance en soi, et montrer que l’on est opérationnel dans les missions classiques en community management.

community management et confiance en soi - Journal duy community manager

crédit photo : iStock by Getty Images

 

Un futur community manager pleinement confiant n’aura pas de crainte à intégrer une agence où le travail sera plus formateur. On dit que l’expérience en agence est obligatoire pour le community manager, car il apprendra mieux et sera plus rapidement autonome.

Cependant il ne devra pas viser les grandes structures ou peu de responsabilités lui seront confiées, mais plutôt des agences qui travaillent sur des projets plus généralistes avec néanmoins de belles marques.

En dehors des agences, il y a l’annonceur où il faut également une bonne confiance en soi pour intégrer un staff qui est généralement opérationnel et sensible au sujet du community management (en règle général). C’est donc les startups et les TPE / PME où le community management sera encore timide voir inexistant chez beaucoup d’entre eux.

Un community manager sortant d’études aura donc un net avantage, celui d’être en position de force et de pouvoir jouer la pièce maitresse dans la recherche de visibilité et la mise ne place d’actions.

Il sera donc de l’intérêt du community manager de prendre connaissance du fonctionnement de l’entreprise, de sa culture et d’être force de proposition avec tout ce qu’il aura appris.

Il n’est pas nécessaire dans les premiers temps, de partir sur des axes difficiles à maitriser et requérant parfois une bonne dose de créativité.

 

Il est nettement préférable de maitriser les fondamentaux de la communication sur internet et les bases de la stratégie à déployer sur les réseaux sociaux.

Le but n’est pas d’imposer mais d’être à l’aise et de toujours sonder les besoins et les objectifs de vos responsables. Par la suite les réflexes reviendront car il y a toujours un temps de digestion après des formations denses en community management.

On serait tenté de dire que même un stagiaire CM en sait davantage que ses futurs patrons ! donc pas de raison d’avoir un manque de confiance.

 

En conclusion

Si la France accuse encore un net retard sur la dimension digitale, transformation et rôles majeurs en entreprise, on peut dire que ça progresse tout de même un peu. Pour le community management c’est un cas isolé, car il peut s’inscrire rapidement au sein des équipes internes qui ont une première présence digitale. C’est n’est pas un axe qui demande une profonde mutation, sauf en cas de non présence sur internet.

Le community manager a donc un rôle à jouer pour remonter auprès des directions clés, comme la communication et le marketing, le fonctionnement du community management en mettant l’accent sur les réseaux sociaux et tout ce que cela comporte.

Si la formation fait partie des zones d’ombres en France, il sera avantageux de se servir des ressources internes pour partager la connaissance et travailler en mode collaboratif. C’est au CM de se mettre à disposition et d’être force de proposition pour en même temps s’intégrer aux équipes.

En dernier point quand c’est au community manager de se sentir pleinement confiant, il devra s’appuyer sur ce qu’il a appris au niveau des fondamentaux et apprendre à digérer petit à petit ce qu’il aura appris. Dans la majorité des cas, il en aura plus à apprendre à ses responsables que l’inverse sur ses missions.


crédit photo à la une : iStock by Getty Images

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Laurent Bour

Fondateur du Journal du Community Manager et vrai Geek ! je suis passionné par l'univers social media et particulièrement par les nouveaux leviers marketing. J'arpente Internet et les médias sociaux depuis leurs débuts. J'ai assuré mes débuts en informatique sur un Oric Atmos, et j'ai été un vrai fan de l'Amiga. Expert ! Je ne le suis pas. Je continue d'apprendre.

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